Les cycles lunaires en astrologie par Hélène TURNER Astrologue
Les cycles lunaires en astrologie : pourquoi je n’écris plus sur les nouvelles et pleines lunes
Et si on arrêtait de suivre les cycles lunaires en astrologie parce qu’il le “faut” ? Et si on se demandait, simplement :
- Est-ce que cette lunaison me parle vraiment ?
- Est-ce que j’ai besoin d’un rituel, ou juste de rien faire ?
Aujourd’hui, les nouvelles Lunes et pleines Lunes sont devenues des rendez-vous quasi obligatoires dans le monde de l’astrologie. On les commente, on les ritualise, on les analyse. Mais dans ce flot de contenus, j’ai commencé à me poser une question simple :
Est-ce que tout cela a vraiment du sens ?
Dans un monde où tout est interprété, ritualisé, mis en forme, comment retrouver une astrologie qui laisse de la place au doute, à l’absence de message, à la vie tout simplement ?
Si tu as déjà ressenti que les rituels lunaires ne t’apportaient plus rien, que les injonctions à “travailler sur soi” t’épuisaient… tu n’es pas seule. Ce texte est pour toi.
C’est une invitation à ralentir, à revenir à une astrologie plus slow, plus humaine, plus respectueuse.

Les cycles lunaires en astrologie : un rendez-vous que j’ai longtemps suivi
La Lune, un lien affectif et symbolique
La Lune m’a toujours fascinée. J’ai souvent raconté qu’elle me guidait, qu’elle était à la fois un repère et refuge : un espace sécuritaire, réconfortant, presque cosy.
Je me souviens des soirs d’hiver, quand le vent frappait la vitre, et des soirs d’été baignés de lumière lunaire. Le ciel semblait alors immense (et l’est toujours).
Petite, depuis ma fenêtre, je la regardais en pensant que mes grands-parents écossais voyaient la même chose, au même instant. Elle me rappelait que, même loin, je n’étais pas seule. Comme un fil invisible entre nous, elle était une manière de me relier à eux, à mes racines, à ce pays que j’aime tant.
Et quand j’étais en vacances là-bas, c’est l’inverse. Je regardais la Lune en pensant à ma mère et à mes grands-parents français. Le lien était inversé, mais le symbole restait le même : cette lumière commune traverse les frontières et relie les lignées.
Aujourd’hui encore, quand je la regarde, j’ai parfois l’impression d’être cette enfant à la fenêtre. Le monde a changé, mais la Lune, elle, et restée la même.
Et une expression me vient toujours en tête : to be in awe. Elle ne parle pas seulement d’admiration, mais d’un émerveillement profond, d’un respect silencieux devant ce qui nous dépasse. C’est exactement ce que j’éprouve quand je regarde la Lune.
Quand la passion devient contrainte
Alors pendant longtemps, j’ai partagé ces mouvements avec toi. Chaque nouvelle Lune et chaque pleine Lune devenaient l’occasion d’écrire un article, de proposer des rituels, des questions d’introspection, parfois même un tirage de cartes. J’étais contente. Jusqu’à ce que cela devienne… un devoir.
C’est devenu un rendez-vous que je respectais, presque comme une mission. Tous les 15 jours, la même mécanique se répétait : observer, analyser, écrire.
J’ai commencé à sentir une fatigue sourde, une perte de spontanéité et d’envie. Je me suis sentie vide, coupée du plaisir d’écrire et même de ressentir. C’est souvent dans ces moments-là qu’on sent que quelque chose doit changer. Alors 6 mois sont passés sans que je puisse écrire la moindre ligne.
Je ne ressentais plus rien. Ni dans mes écrits, ni dans le “travail” que je faisais sur moi. Ce qui avait commencé comme une exploration vivante s’était transformé en charge mentale. Une attente. Une injonction à produire du sens là où, parfois, il n’y en avait pas.
Ainsi, j’ai compris que ces publications, que je croyais nourrissantes, devenaient aussi un poids. Non seulement pour moi, mais peut-être aussi pour toi qui les lisais.
Derrière la poésie, une charge invisible
Partager sur les cycles lunaires en astrologie impliquait une triple exigence : d’abord vivre la lunaison de manière personnelle, puis l’analyser symboliquement, enfin la traduire en mots pour la transmettre collectivement.
Ce rythme m’imposait de rester « connectée » en permanence, même quand mon propre cycle intérieur demandait du repos ou du silence. Je me devais de produire du contenu à un rythme qui ne correspondait plus à ma façon de vivre l’astrologie. Et surtout, j’ai réalisé que cette charge, je l’imposais aussi aux autres.
J’ai aussi compris que publier à chaque nouvelle Lune ou pleine Lune pouvait laisser entendre qu’il fallait absolument vivre quelque chose de particulier à chaque nouvelle Lune ou pleine Lune. Comme si nous devions, toutes et tous, suivre un même rythme.
Mais la vérité, c’est que l’astrologie n’est pas uniforme. L’astrologie est profondément individuelle. Ce qui me touche ou m’émeut, ne te touche pas ou ne t’émeut pas forcément.
Et c’est précisément cette singularité que je veux retrouver.
L’astrologie n’est pas un bulletin météo
Avec la multiplication des publications lunaires et planétaires, je crois sincèrement que l’astrologie risque de se réduire à une sorte de bulletin météo émotionnel :
- “cette pleine Lune sera intense”,
- “cette nouvelle Lune apporte du renouveau”…
Je l’ai aussi fait quand je proposais la météo astro de la semaine. Et j’en suis désolée.
Mais cette manière de parler du ciel a fini par perdre totalement son sens dans ma pratique actuelle de l’astrologie.
Car en vérité, l’astrologie ne fonctionne pas ainsi. Une lunaison ne se vit jamais de la même façon pour tout le monde. Elle traverse chaque thème astral différemment, touche des zones uniques de notre monde intérieur.
En uniformisant les expériences, on crée l’illusion que nous sommes tout le monde doit vivre la même chose. Et finalement, cela dénature et appauvrit la profondeur symbolique de l’astrologie, qui est justement de révéler notre singularité.
Consultation astrologique avec Hélène TURNER
Vouloir tout contrôler, c’est perdre le ressenti
Alors oui, pour l’avoir vécu, je comprends à quel point il peut être tentant de vouloir savoir à l’avance ce que chaque nouvelle Lune ou pleine Lune “signifie”.
Comme si la connaissance intellectuelle du cycle suffisait à nous rassurer, à nous protéger, à nous préparer.
Mais la sécurité intérieure ne vient pas de l’hyper-contrôle. Car il nous éloigne souvent de l’essentiel : ressentir les énergies (des saisons, de son propre rythme intérieur, de notre environnement…), mais aussi la vie « vivante » et imprévisible, ou encore l’instant présent.
C’est également pour cette raison que je ne pratique pas d’astrologie prédictive. Car une prédiction s’inscrit dans la mémoire et influence les choix. Elle nous coupe ainsi de notre libre-arbitre. Elle devient quelque chose qu’on attend (ce qui peut créer des désillusions, des incompréhension, de l’injustice…).
Je me suis rendue compte qu’à force de chercher à “comprendre”, j’oublié de ressentir. Je remplaçais l’expérience par le concept / le mental. Et, sans m’en rendre compte, je me suis éloignée du flux naturel de mes émotions, du corps, du moment présent.
Observer la Lune sans chercher immédiatement à “savoir” ce qu’elle veut dire, c’est déjà un geste d’écoute.
C’est apprendre à se laisser traverser par ses cycles, plutôt qu’à vouloir les contrôler.
C’est aussi ça, la SlowAstrology : c’est se laisser toucher par le mouvement du Vivant.
Je crois sincèrement que l’astrologie n’a pas vocation à figer la vie dans des explications, mais à nous aider à mieux l’habiter.
Si cette idée résonne pour toi, tu peux aussi lire « Connexion à la Lune », un texte plus ancien mais toujours vivant, sur le lien intime et sensoriel que l’on entretient avec cet astre.
Redonner à la Lune sa profondeur symbolique
La Lune, en astrologie, ne se résume pas à des “humeurs passagères”. Elle est, pour moi, un archétype puissant.
La Lune parle de notre besoin de sécurité, de notre mémoire affective, de nos racines familiales, de notre lien au corps et aux émotions. Elle évoque aussi la figure maternelle, la mère que nous avons eu et la mère que l’on est / sera.
Elle reflète ce féminin intérieur qui vit en chacun(e), cette énergie yin, cette part sensible qui nourrit et apaise.
En réduisant la Lune à des « injonctions » (fais ci, réfléchis à ça, fais tel rituel ou tel tirage de carte), on oublie sa véritable richesse.
Elle nous enseigne le lâcher-prise : tout change, tout meurt et renaît. Aucune émotion ne dure éternellement.
On oublie que sa cyclicité nous invite à retrouver nos propres rythmes intimes, à écouter nos cycles personnels plutôt qu’à suivre une norme extérieure.
C’est à cette profondeur que j’ai voulu revenir : une astrologie où la Lune retrouve son caractère sacré, vivant, incarné.
SlowAstrology : choisir la lenteur et la profondeur
Les réseaux sociaux créent une attente de nouveauté permanente : chaque semaine, une nouvelle interprétation, un nouveau rituel, un nouveau transit. Mais cette logique d’actualité n’est plus la mienne.
Je ne renie pas mon travail passé. Je le regarde avec gratitude, car il m’a permis d’être celle que je suis aujourd’hui.
Mais je le vis autrement. Je laisse venir les cycles, sans obligation. Je les observe, parfois je les ressens, parfois non. Et c’est ok.
Ainsi, j’ai choisi un autre chemin : celui de ralentir, d’écrire moins mais mieux. Je préfère écrire des textes intemporels qui nourrissent longtemps à ceux qui s’oublient au prochain transit ou des contenus vite oubliés.
C’est choisir de prendre le temps d’intégrer plutôt que de consommer.
J’ai donc cessé d’écrire sur les Lunes. J’ai cessé de me forcer à ressentir quelque chose à chaque cycle. Et dans ce processus, j’ai retrouvé de la liberté.
Et quand la Lune m’appelle vraiment, que je sens qu’il y a quelque chose que je ne comprends pas, alors oui, je vais la regarder, explorer ses aspects, écouter ce qu’elle me dit. Car là, elle devient Sens.
Je n’exclus pas de reparler des Lunes. Mais différemment et parce que cela aura du sens.

Une autre façon d’explorer la Lune
Retrouver la liberté du silence
Je ne traite plus la Lune comme un rendez-vous collectif figé tous les 15 jours. Je préfère t’inviter à créer ta propre relation avec elle.
Personnellement, je préfère sortir la regarder en silence et me laisser émerveiller. Plutôt que mettre mon mental en route et analyser ce que c’est sensé éclairer dans ma vie.
Les cycles lunaires en astrologie restent une source inépuisable de sens.
Et je crois que tu n’as pas besoin d’un article pour ressentir ta Lune. Tu peux simplement l’observer, la vivre, et voir ce qu’elle réveille en toi.
Mais je crois, aujourd’hui, qu’ils s’explorent mieux dans la lenteur et l’intime que dans la course à l’actualité.
Les cycles lunaires en astrologie ne sont pas des injonctions, mais des invitations à écouter ton propre rythme intérieur.
La Lune au coeur de mes consultations
Cela ne signifie pas que la Lune a disparu de mon travail. Bien au contraire.
La Lune est au centre de mes consultations, notamment dans « Des racines à ton chemin d’évolution ». Car elle parle de ton monde intérieur, tes besoins émotionnels et de ta sécurité émotionnelle.
Dans ma consultation astrologique, elle parle aussi de tes racines et de comment tu as perçu ta figure maternelle quand tu étais enfant. Elle décrit ta manière d’aimer, de recevoir, de te protéger.
Comprendre ta Lune natale, c’est retrouver ton rythme intérieur et celui de personne d’autre.
Pour aller plus loin
Si tu veux explorer ta propre Lune natale en profondeur, je propose une consultation de thème astral « Des Racines à ton chemin d’évolution ». Elle t’aide à comprendre ton monde intérieur, tes besoins émotionnels, et ton rythme personnel.
Découvrir la consultation « Des Racines à ton chemin d’évolution ».
Et toi, est-ce que tu sens encore du sens dans tes rituels ? Ou est-ce qu’ils sont devenus une habitude vide de magie ?
Et le plus amusant, c’est que je n’avais même pas prémédité la sortie de cet article le jour de la Pleine Lune en Bélier… 🌝
Comme quoi, parfois, les synchronicités parlent d’elles-mêmes.
Belle journée 🌙
Hélène 🧚♀️
Astrologue psychologique et symbolique
Une approche humaine et respectueuse, pour t’aider à mieux te comprendre à travers ton thème astral.
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